Centres commerciaux : nos usines du 21e siècle ?

westfield, e-commerce

La révolution numérique oblige à repenser le design des sites existants.

Vous le savez, la crise combinée à un marché déprimé ont accéléré la fermeture de nombre d’enseignes.

On l’a vu, dans le secteur de la distribution et des malls commerciaux (entendez par là, de grands centres commerciaux) et a par contrecoup toute la filière a pointé la faiblesse de tout un secteur pourvoyeur d’emplois, pourtant fragilisé, et constituant sans doute l’un des derniers réservoir du développement de notre économie.

Et pour cause,  jour après jour, c’est la disparition complète de réseaux d’enseignes en entier qui sont affectés par l’évolution brutale des modes de consommation et bien sûr l’impact grandissant du Net et par un reflux généralisé de l’utilisation de la voiture.

Ce billet tente de planter le concours d’obstacles qui attend un secteur plein d’avenir pour les innovateurs qui s’inscrivent dès aujourd’hui dans cette révolution que nous anticipons.

Des milliers d’emplois provenant des métiers du commerce disparaissent.

Et le phénomène s’accélère.

Dans les centres, on constate une tendance de fond. Toutes ces agences immobilières, bancaires, assurances qui ont autrefois fait trembler nos centres villes en investissant les meilleurs emplacements stratégiques de nos tissus urbains, se retirent progressivement. Libérant ainsi des dents creuses entières.

L’alimentaire n’est pas en reste. Enfin, on voit doucement s’installer ces moyens de paiement sans contact humain déjà prévus comme étant la prochaine révolution de la distribution réduisant en masse les postes d’emplois aux caisses traditionnelles.

Alors une fois qu’on pose le décor du futur du commerce français mais aussi européen, on commence à voir la nécessité de réorganiser l’accueil, l’efficacité et la nécessité de créer l’envie chez les consommateurs.

Le « Smart Shopping » devient la règle.

Ainsi, la conjoncture économique actuelle accélère les mouvements de transformation de pans entiers de notre industrie du retail et des centres commerciaux entraînant dans son sillage tous les acteurs de marché qui devront apprendre à se réinventer et développer de nouvelles « expérience shopping » dans des lieux d’exception. Il faudra aussi songer à intégrer la révolution numérique dans les boutiques physiques.

Bref, tout le secteur devra se réformer et les emplois de demain viendront des nouveaux malls commerciaux à plus forte valeur ajoutée qu’aujourd’hui. Les autorités publiques devront aussi intégrer ces nouveaux principes de consommation. Pourquoi ?

Consommation à toute heure de la journée.

En considérant, par exemple, qu’Internet travaille aussi le dimanche et ne s’arrête pas de fonctionner au-delà de 19h.

Il est en effet, possible de consommer à toute heure de la journée. La rotation des enseignes va aussi s’accélérer fortement. Certains gestionnaires de centres commerciaux l’ont bien compris, hormis les grands axes commerçants de certains centres villes, la domination des centres commerciaux va considérablement se renforcer, seuls à être en mesure de lutter en bloc contre le coupable tout désigné : INTERNET.

Il s’agira de proposer des expériences incomparables aux clients en accélérant la rotation des enseignes déjà inscrites dans le mix-merchandising ainsi qu’en « jetant » des passerelles avec le commerce numérique.

De gros acteurs avec de l’appétit arrivent sur le (vieux) continent.

retail

Ainsi, l’avènement des centres commerciaux modernes est plus qu’une simple nécessité, c’est une question de survie pour maintenir et développer l’emploi dans le secteur entier de la distribution.

Ce contexte va inexorablement favoriser l’arrivée de nouveaux acteurs américains tels Simon Property Group entré au capital de Klépierre ou le géant australien Westfield comme ici en illustration – avec une armada de vendeurs prêts à dérouler le tapis rouge aux clients roi.

Acteur qui attend patiemment de trouver une opportunité de premier plan sur un beau site afin d’y installer ce qui ressemble bien à un véritable paquepot, sorte d’Arche de Noé dans laquelle on trouvera à la fois des marques mass-market mêlées aux enseignes de luxe.

Un mélange d’eau et de feu à l’image de son actif en exploitation, le Westfield London.

Alors même que la France dispose de belles foncières de dimension internationale, nos champions n’osent toujours pas aller plus loin que le vieux système du shopping centre avec l’hypermarché pour annexe.

Nos usines d’antan ont belles et bien changé de visage et si la France a toujours besoin de continuer de produire dans ses usines, pour gagner du pouvoir d’achat et ensuite le distribuer et faire ainsi tourner notre économie, elle a aussi besoin de ces centres commerciaux d’un genre nouveau pour continuer d’attirer de nouvelles foules.

Souhaitons que les pouvoirs publics prennent, aussi, en considération ces changements majeurs et réalisent ainsi la nécessité de libérer les énergies et réduire par là même tout notre complexe normatif qui caractérise encore les lourdeurs de notre économie.

Souhaitons-le. L’économie française et son dynamisme commercial en a grand besoin, vous ne pensez pas ?

1 Commentaire

  1. Excellent blog, je serais curieux de connaitre vote poste et dans quelle entreprise vous bossez en ce moment. Votre vision sur l’immobilier commercial et son évolution actuel est vraiment pertinente.
    Je suis DRH d’une grande foncière et acteur Anglo-Saxons et serai ravi de vous rencontrer pour discuter de nos projets et faire votre connaissance. Merci de me joindre via cette adresse mail.

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