VIDEO. Catinvest ou Codic, lequel de ces futurs grands magasins parisiens vaut le détour ?

west outlet paris, carré privé ouest

Grand dilemme pour les marques, tant les produits concernés et proximité géographiques de la même zone de chalandise sont proches les unes des autres. Il le sera (aussi) sans doute aussi demain pour les clients. Le voyage doit en valoir la peine, voilà comment on pourrait résumer l’intérêt de ce segment de l’immobilier commercial encore peu connu du plus grand public. Et pour cause, dans le concept de l’outlet, on se positionne sur du luxe accessible au plus grand nombre.

Un super costume de marque Hugo Boss à 250 euros au lieu de 600, cela mérite bien une petite heure de route dans ce nouveau centre de marques – outlet mall en anglais – qui va ouvrir dans le département le plus riche de l’hexagone, dans les Yvelines, qu’en pensez vous ?

Quatrième génération des magasins d’usines

Comment ces sites au positionnement marketing souvent novateurs se sont développés en France pour devenir des écrins de marques de lux et fashion malls et sur quels modes de consommation se développent-ils ?

Cet article va tenter de vous apporter quelques éléments de réponse compléter de deux vidéos pour mieux comprendre le phénomène en jeu et ainsi saisir les généralités qui gouvernent ces espaces d’un nouveau genre dans le paysage commercial français. Il s’attachera également à illustrer le propos au travers de deux acteurs, jugés intéressants, qui tentent de se faire une place sur ce marché de niche. Par centre de marques ou outlet mall, dernière génération, il faut y voir un segment de niche sur le marché de l’immobilier commercial.

En premier lieu, et comme souvent, c’est un concept anglo-saxon qui démarque en Europe dans la fin des années 1980. Il est basé sur le déstockage des fins de série et se construit suivant un business model novateur. Un centre de marques se gère comme une véritable entreprise. C’est probablement le segment de commerce au détail le plus difficile à développer. Ce qui explique que peu d’acteurs se lancent dans l’aventure. De nombreux promoteurs immobiliers s’y sont d’ailleurs cassé les dents.

Comment résister à la tentation d’acheter de grandes marques à prix bradés ?

Oui voilà, sans doute l’élément fondamental de ce business, c’est une toute autre façon de consommer les produits aux codes du luxe que ces lieux proposent. Vous ne trouvez pas les mêmes marchandises et surtout pas les mêmes grandes marques. On évoque souvent l’exemple du centre-ville de Troyes où des enseignes nationales et internationales s’y sont implantées et le tourisme commercial s’y est fortement développé par la suite.

A l’origine, la première étape de l’histoire de ces sites commerciaux, ce sont les Usine-centers, comme Vélisy-Villacoublay non loin de Paris. Ensuite viendra la deuxième génération portée par les – Marques Avenue – , où l’on fonctionnait encore avec les références du magasin d’usine. Globalement, des lieux où prédominent le béton brut, le verre et le métal. C’est très travaillé, mais peu attractif.

Précisons que le succès d’un village de marques dépendra aussi de l’éventail de marques et services offerts. A l’instar de la rénovation générale du centre commercial de l’Espace Saint Quentin, propriété de la foncière du Royaume-Uni Hammerson, qui souhaite aussi tenter de relancer l’ancien Sky-Ouest en Carré Privé Ouest en partenariat avec le promoteur belge Codic France. Voyez plutôt la vidéo.

 

RENOVATION ESPACE SAINT QUENTIN ET PROJET CARRE PRIVE OUEST

La troisième génération de centres de marques s’inspire davantage de – La Vallée Village –  attenant au centre commercial régional à Val d’Europe. Encore aujourd’hui la référence en matière d’Outlet mall français. Et là on y a une tout autre sensation. C’est un site qui ressemble à un village où les maisons sont des boutiques.

Plus agréable, ces lieux de vie sont propices à la promenade et on y vient de loin. Parfois même en autocar entier. La Vallée Village a mis du temps à s’implanter dans l’hexagone mais, aujourd’hui, la plupart des sites qui se montent s’inspirent de ce type de modèles.

Et selon moi, c’est le bon modèle qui servira de base de référence aux prochains projets de centres de marques de la quatrième génération dotés d’un positionnement premium tel le futur concept One Nation Paris inventé par l’opérateur Catinvest dont les travaux sont quasiment achevés pour recevoir courant de l’été l’aménagement des boutiques des premiers locataires.

 

PROJET ONE NATION PARIS

Rendez est pris fin 2013 pour découvrir les récompenses et « tapis rouge » déployés par Catinvest puisque le tandem Codic/Hammerson a officiellement annoncé le report de leur projet pour raison de commercialisation difficile.

Mais tout deux attendent les clients le pied ferme dans ces hauts lieux de l’Outlet moderne aux airs de grands magasins parisiens du XIXème.

3 Commentaires

  1. Bonjour, vos commentaires sont plutôt pertinants sur ce secteur néanmoins bien particulier. N’oubliez pas qu’il est nécessaire de prendre en compte l’expertise, Carré Privé est retardé non pas pour commercialisation difficile mais pour bien le commercialiser. Comme un centre-commercial, il faut des locomotives et se dire centre oulet luxe sans locomotives luxe, semble réussir à en duper plus d’un mais pas moi.
    Mieux vaut prendre le temps de bien commercialiser, plutôt que se presser et faire un mix enseignes plus proche d’un Marques Avenue (qui pour le coup maitrise parfaitement sont niveau de gamme et son sujet) que d’un La Vallée Village.
    Faire venir des touristes (+ de 40% de la clientèle de La Vallée, et plus gros panier moyen) avec des marques mass market au rabais n’aura aucun intérêt pour eux, vous l’imaginez bien et sans le luxe et les touristes, risque d’échec assuré ! Un manteau de marque de luxe prix outlet sera aux alentours de 1000 €, peu de clienst francais peuvent le dépenser surtout en cette période diffcile.

    Pour conclure, l’outlet est une compétence plus proche de l’exploitation que de la promotion avec toujours une notion de mise au service des marques d’une solution pour écouler des invendus et voir aujourd’hui leur faire gagner de l’argent. Les zones de chalandise sont bien plus grande, il faut donc faire venir des clients de loin donc avec de grosses marques internationnal et attractives et une gestion de site plus poussé avec de réels moyens financiers. Nous sommes loin d’un investissement de promoteur épaulé d’un agent immobilier sortant en sujet en urgence pour retrouver un retour sur investissement. Bravo pour l’honnêté et le professionalisme d’Hammerson, pas de souhait de duper ces clients potentiels quitte à repousser son sujet! Il ne faut pas oublier de regarder les évolutions des résultats (rien de plus concret !) des deux derniers projets sortis de terre sur ce l’outlet ! A bon entendeur…

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